dessin d'architecture

Dessin d’architecture à Lyon, Projet avec l’ENSAL

Dessin d’architecture, Projet d’architecture l’ENSAL

(École Nationale Supérieure d’Architecture de Lyon)

Dessin d’architecture : Le pavillon des possibles

Le projet consiste en la construction d’un pavillon éphémère pouvant accueillir à la fois une exposition sur le projet d’aménagement des rives de Saône, une salle de réunion et de vidéo mais également ce lieu doit permettre de recevoir des groupes de personnes dans un espace qui leur est dédié.

L ‘espace destiné à recueillir ce projet se situe sur le parking Saint Antoine au Sud du pont Maréchal Juin entre la Saône et le quai Saint Antoine. A proximité de la parcelle nous trouvons plusieurs éléments forts comme la vue sur la colline de Fourvière, la double rampe de l’artiste Kawamata, le marché présent tous les jours et bien sûr la Saône où se déroule le flux maritime. Tous ces éléments sont des points positifs mettant en valeur l’environnement proche du site, c’est pourquoi l’intention première de ce projet est de créer un lien transversal entre tous ces points essentiels qui se dessinent tous dans un sens Nord-Sud.

Pour relier la rive opposée, la colline de Fourvière, un principe de cadrage est effectué pour révéler un appel, un langage entre les deux rives. L’aval de la Saône ainsi que le palais de justice seront également mis en valeur par un second volume ayant ce même principe de cadrage.

Sur la rive du site, le projet surplombe la Saône et la double rampe de Kawamata, se prolongeant en direction du marché pour créer une connexion entre ces repères sur un plan horizontal comme sur un plan vertical grâce à un accès direct depuis la Saône (vaporetto) jusqu’au marché.

La matérialité du projet s’appuie l’environnement proche avec un bardage bois similaire à la double rampe en reprenant cet aspect déstructuré ainsi que la toile tendue communique directement avec celle des stands du marché.

Ce lien transversal symbolique représente la volonté de créer au sein du projet un lieu de passage, de rencontre ou la singularité de chaque visiteur apportera une âme diversité à ce lieu éphémère.

Mon apport pour le projet en termes de « dessin d’architecture » : Projet ENSAL 1 – Le pavillon des possibles

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Transition

Ce projet joue sur l‘entre-deux, la limite. La parcelle se situe à la jonction de deux « mondes » diamétralement opposés. L’un est très dense en matière d‘édifice alors que l’autre est nu de toute construction.
Son positionnement sensible du fait qu’elle se situe en limite de projet rend l’intervention d’autant plus délicate. L’objectif est donc d’adoucir cette ligne de contact entre ces deux parties. A l’aide de la matérialité, je réduis l’impact visuel de la construction en utilisant des jeux de reflets pour confondre une limite pourtant bien présente.
Ces habitats sont destinés à trois artistes. Chaque logement est indépendant et bénéficie d’une terrasse (commune ou privative). J’ai volontairement divisé les fonctions d’un logement-atelier en plusieurs catégories : entrée – cuisine – chambre (avec salle d’eau) – atelier ; que j’ai rangé dans des volumes bien distincts.
Quant aux circulations et dégagements, ils sont cantonnés principalement à ce qui représente la vraie séparation entre le plein et le vide, c’est à dire un mur-corridor ayant un éclairage zénithale qui fusionne avec son environnement à l’aide de son habillage fait de miroirs.

Mon apport pour le projet en termes de « dessin d’architecture » : projet ENSAL 2 – Transition

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Transmission

Le projet d’implantation d’une annexe de la faculté Lyon 3 au sein du mémorial de la prison de Montluc représente un défi audacieux tant sur le plan sociétal que sur le plan historique dû au passé douloureux de cette ancienne prison.
Pour ce qui est de la prison militaire de Montluc, elle fut construite en 1921. Cet établissement pénitentiaire n’est qu’assez peu utilisé jusqu’en 1937. A cette date la prison est réquisitionnée comme casernement militaire. A partir de 1943 elle passe sous ordre allemand. En effet lors de l’occupation française, sous la seconde guerre mondiale, c’est en ce lieu et entre ces murs que plusieurs milliers de personnes ont séjourné. Les conditions y étaient rudes. Les nazis sous les ordres de Klauss Barbie y ont torturés et exécutés à maintes reprises des résistants, des juifs ou tout individu n’entrant pas en accord avec l’idéologie nazi. Entre février 1943 et aôut 1944 ce sont plus de 9 000 personnes dont femmes et enfants (les enfants d’Izieux) mais aussi de célèbres résistants comme Jean Moulin et Raymond Aubrac qui, entassés, passent par Montluc.
Grâce à la visite du mémorial de Montluc, aux témoignages des différentes associations et en regard de mon expérience auprès du ministère de la justice, je me suis approprié les orientations pour lesquelles j’étais le plus sensible. Les ressentis que j’ai éprouvés et les sensations qui en découlent m’ont aiguillés dans des écritures architecturales qui traduisent ces émotions.
De manière générale, la première des particularités d’une prison qui me frappe est la multifonctionnalité qu’elle abrite. C’est en quelque sorte un microcosme, une société « de l’ombre » dans une société « libre ». Au sein d’un établissement pénitencier afin de limiter au maximum les allés et venus avec l’extérieur, toutes les fonctions indispensables d’une société sont présentes. Dans la plus part des cas, des fonctions peuvent venir s’imbriquer à d’autres au fur et à mesure du temps et de manière plus ou moins convenable.
Le fait que la faculté Lyon 3 vienne prendre place à l’intérieur du mur d’enceinte de l’ancienne prison de Montluc est, me semble-t-il, le prolongement de l’accumulation des fonctions que doit remplir une prison d’aujourd’hui. Cette sensation n’a de cesse de me renvoyer au jeu de briques de constructions que l’on assemblait les unes aux autres étant enfant.
D’autre part, il m’est impossible de rester insensible à l’histoire de ce lieu chargé d’une lourdeur aussi tragique. Il est évident qu’une marque de respect s‘impose à quiconque pénètre sur le site. Cette marque de respect est d’autant plus évidente, importante et nécessaire lorsqu’il s’agit d’une construction qui prend place sur le site pour de nombreuses années.
Par ailleurs, depuis 1944 plusieurs associations, comme le Conseil Représentatif des Israélites de France (CRIF) ou celle des rescapés de Montluc, officient dans un travail de transmission de savoir et de sauvegarde de la mémoire en évitant la destruction de cette prison, en oeuvrant pour ouvrir le mémorial et en inscrivant ce patrimoine aux monuments historiques en 2009. Il est à mon sens impératif que cet aspect de transmission de mémoire tout comme la fonction principale de la faculté de transmission du savoir soient retranscrites dans la lecture architecturale du projet.

projet ENSAL 3 – Transmission

facade nord

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